mardi 9 mai 2023

Partager, c'est sympa ! ENQUETE : Les Firmes s'emparent de la terre !

 Les Firmes s'emparent de la Terre ! 

Aujourd'hui en France, une ferme sur dix est contrôlée par des firmes ! L'essor de ces sociétés augure une nouvelle ère : l'agriculture de firmes, une agriculture sans agriculteurs, où la productivité et la rentabilité financière président à l'orientation des usages de la terre. 

 Partager C'est Sympa a enquêté sur ce phénomène, voilà ce qu'il a découvert. 



mercredi 3 mai 2023

Demain, quel système agricole et alimentaire, pour quelle société ?

 Demain, quel système agricole et alimentaire, pour quelle société ? Vision du Collectif Nourrir

Pour assurer un avenir à l'agriculture française et développer un système agricole et alimentaire au bénéfice de l'intérêt général, de nombreux enjeux doivent être pris en compte : 

  • la disparition des fermes,
  • le déclin de la biodiversité,
  • la rémunération des paysans, 
  • les atteintes au bien-être animal,
  • l'impact de notre agriculture sur les Pays du Sud, 
  • etc...

Pourquoi réfléchir au système agricole et alimentaire que l'on souhaite ? car le système dominant est pensé pour le court-terme, qu'un autre système vertueux est possible et pour changer de paradigme. 

Une transition d'ampleur est inévitable mais tous les modèles ne se valent pas pour la mener !

Le Collectif Nourrir a réuni une cinquantaine d'organisations paysannes et citoyennes, dont Terre de Liens, pour s'accorder sur la vision du système agricole et alimentaire le plus souhaitable pour notre société : un système agroécologique. 

La vision du Collectif Nourrir est à télécharger ici :  https://collectifnourrir.fr/wp-content/uploads/2023/01/Vision-Collectif-Nourrir-light.pdf



jeudi 27 avril 2023

Terre de Liens lève le voile sur la propriété des terres agricoles en France

 

La propriété des terres agricoles en France - Rapport #2

 

La propriété privée est un droit sacré en France depuis la Révolution française. Malgré la mise en place du fermage en 1946 - une victoire du droit d'usage sur le droit de propriété - les propriétaires de terres gardent un pouvoir de décision important quant à l'usage des terres agricoles. Mais en France, propriété rime avec confidentialité. Il y a plus de quatre millions de propriétaires pour 496 000 agriculteurs, et nous en savons peu de choses. Persuadé que les propriétaires de terres agricoles ont également un rôle à jouer dans l'avenir de l'avenir de l'agriculture, pour préserver l'usage agricole et nourricier des terres, pour faciliter les nouvelles installations et pour favoriser des pratiques agricoles écologiques, Terre de Liens lève le voile sur l'opacité qui entoure aujourd'hui la propriété des terres.

Dans la première étude nationale sur la propriété foncière agricole depuis 30 ans, Terre de Liens révèle qui sont aujourd'hui les propriétaires de terres et analyse l'impact de leurs stratégie sur le renouvellement des générations et l'avenir de notre agriculture. Ce rapport est également une alerte sur les évolutions récentes de la propriété, et notamment l'arrivée des sociétés d'exploitation à capital ouvert comme propriétaire de terres, une tendance déjà inscrite dans le paysage des fermes françaises, qui semble désormais prendre pied dans la propriété, avec un risque accru de financiarisation de l'agriculture. Aujourd'hui, les sociétés agricoles financiarisées, marquées par la présence d'investisseurs non agricoles, représentent désormais 1 ferme sur 10 et contrôlent 14% de la Surface Agricole Utile (SAU) dont 640 000 ha en faire valoir direct, c'est à dire en propriété. 

Non seulement très actives, sur le marché des terres contrôlé par la SAFER, (le gendarme de la terre en France, destiné à orienter les ventes de terres vers de nouvelles installations et une agriculture nourricière), ces sociétés se développent aujourd'hui via un marché parallèle de la terre qui échappe aux contrôles : les marché des parts de société. Le principe est simple, un investisseur achète des parts d'une société agricole et devient ainsi propriétaire des terres qui sont fondues dans le capital d'exploitation de la société. La SAFER estime que 200 000 ha transitent chaque année via ce marché qui échappe à sa régulation. En 2021, la Loi Sempastous aurait dû permettre de s'attaquer à ce marché parallèle, mais elle a été largement détricotée par le Sénat. 

 Contournement des mécanismes de régulation, concentration invisible des terres (en 2019, une étude exploratoire de la SAFER en Eure et Seine-Maritime a montré que derrière 48 fermes se cachaient seulement 19 sociétés mères), détournement des aides de la PAC, concurrence déloyale sur le marché des terres face à des agriculteurs qui souhaitent s'installe, le développement de ces sociétés financiarisées favorise aujourd'hui des logiquements d'accaparement et de financiarisation des terres. Groupes de l'agroalimentaire, fonds d'investissements,... les investisseurs non agricoles ont vite compris l'intérêt de ce marché souterrain de la terre pour prendre le contrôle d'exploitations agricoles et se passer de négociations avec des agriculteurs indépendants. Aujourd'hui, 1/3 des sociétés agricoles financiarisées n'est pas contrôlée par des associés exploitants. Aux chefs d'exploitation, se substitue alors les cravates et ces sociétés pratiquent la délégation intégrale des travaux agricoles ou emploient des ouvriers agricoles. Un modèle d'agriculture sans agriculteurs à rebours des attentes sociétales. 

Rendez-vous sur le Centre de ressources de Terres de Liens pour lire le Rapport #2.

Ce rapport est le deuxième rapport annuel de Terre de Liens sur l'état des terres agricoles en France. Découvrez le Rapport #1.

mardi 25 avril 2023

L'URGENCE : défendre les terres agricoles

 

Etat des terres agricoles en France, le premier rapport de Terre de Liens

 


La terre est une ressource essentielles à notre vie, mais elle est aussi limitée, fragile, et non renouvelable à l'échelle humaine. Or elle subit des attaques de toute part. La terre agricole est la première victime, tout comme celles et ceux qui la travaillent. Ces 10 dernières années, 80 000 emplois agricoles ont été détruits et un cinquième des fermes a disparu. Chaque année, c'est une surface équivalente à la capacité de nourrir une ville comme le Havre qui est perdue. Celles qui restent continuent de s'agrandir, de se spécialiser, de se mécaniser, pérennisant un modèle agricole insoutenable pour l'environnement et peu souhaitable du point de vue économique et social. 

Dans les dix prochaines années, 100 000 agriculteurs supplémentaires partiront à la retraite, libérant plus d'un cinquième de la surface agricole utile métropolitaine. L'avenir de ces terres va considérablement modifier le paysage agricole français. La terre, l'agriculture et les territoires ruraux ont besoin de paysans nombreux pour développer des pratiques agroécologiques préservant l'environnement et la biodiversité, intensives en emplois. Le rapport de Terre de Liens a l'ambition de faire un état des lieux des terres agricoles et d'alerter sur l'urgence d'agir pour préserver et partager cette ressources essentielle. 

 Rendez-vous sur le Centre de ressources de Terre de Liens pour lire le rapport.